Sébaste : la porte s’ouvre pour 2024

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    La ministre fédérale des Pêches, Diane Lebouthillier, affirme qu’il y aura davantage de pêche au sébaste dans les eaux du golfe du Saint-Laurent en 2024.

    Dans une déclaration écrite, la ministre Lebouthillier indique qu’elle souhaite prendre une décision sur la répartition des accès et des allocations en vue d’une reprise de cette pêche à court terme.

    Diane Lebouthillier a fait cette annonce à la suite d’une rencontre tenue mardi après-midi avec les acteurs clés de l’industrie de la crevette.

    Mme Lebouthillier n’a cependant pas précisé de quel type de pêche il s’agira. Seuls de petits quotas de pêche scientifique et indicatrice sont autorisés. Ainsi, depuis le printemps, une pêche expérimentale de 5000 tonnes est autorisée.

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    La pêche commerciale au sébaste est interdite dans le golfe du Saint-Laurent depuis le moratoire imposé en 1995.

    Dans l’est du Canada, le sébaste est pêché sur une base commerciale, seulement dans l’Atlantique (au sud-ouest) et à l’ouest de Terre-Neuve.

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    Plusieurs détails restent à venir, mais cette déclaration pourrait mener à une levée du moratoire. Cette décision est attendue dans l’industrie, touchée par une baisse sans précédent des stocks de crevettes, principales proies du sébaste.

    Le directeur de l’Office des pêcheurs de crevette du Québec, Patrice Element, participait à cette rencontre. Ce retour annoncé du sébaste est une bonne nouvelle, mais il souhaite que la ministre précise rapidement les stocks qui seront autorisés.

    La ministre a confirmé qu’il y aurait une pêche au sébaste en 2024, mais comment ça va atterrir, on ne le sait pas, explique-t-il.

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    Que ce soit pour les stocks autorisés de crevettes ou de sébaste, M. Element rappelle que ses membres pêcheurs souhaitent de la prévisibilité afin de se préparer pour la prochaine saison. La décision est attendue le plus rapidement possible.

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    Pour la direction de l’usine Les Pêcheries gaspésiennes, même si la ministre Lebouthillier n’a pas encore précisé les volumes de capture, cette déclaration est suffisante pour développer des marchés en vue de la prochaine saison.

    Avec cette annonce-là, on va être en mesure de commercialiser le produit et de voir comment le marché va réagir. Suite à ça, on va évaluer ce dont on a besoin comme équipement et aller de l’avant, précise le directeur général, Olivier Dupuis.

    L’usine gaspésienne a transformé 312 tonnes de sébaste au cours des derniers mois. On est capable de transformer beaucoup plus, mais difficile de s’avancer sur combien de tonnes. Tout va dépendre de la réaction du marché, précise M. Dupuis.

    L’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie (ACPG) espère pour sa part des éclaircissements. On n’a pas le choix d’attendre des précisions, on ne sait pas encore qui aura des allocations et à quelle hauteur, souligne le directeur général, Claudio Bernatchez.

    Je pense que Mme Lebouthillier a voulu se montrer rassurante à l’approche des Fêtes, mais il reste encore le travail essentiel, ajoute-t-il.

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    Questionnée sur le sujet, la députée bloquiste d’Avignon–Mitis–Matane–Matapédia, Kristina Michaud, demeure prudente.

    Mme Lebouthillier annonce qu’elle va annoncer une pêche au sébaste, donc oui, bonne nouvelle, mais évidemment, on a hâte de voir les détails de ça, conclut la députée fédérale.

    Elle soutient aussi que ce ne sont pas tous les pêcheurs de crevettes qui pourront pêcher le sébaste.

    Selon elle, la ministre devra prévoir des aides financières pour soutenir cette flottille, tout en accompagnant financièrement les pêcheurs et industriels qui voudront se tourner vers le sébaste en investissant pour de nouveaux équipements.

    La ministre doit normalement faire connaître ses intentions sur l’avenir de la pêche à la crevette dans le golfe du Saint-Laurent d’ici la fin janvier.

    LA UNE : Depuis quelques années, le poisson est devenu le plus abondant du Saint-Laurent, mais sa pêche est sous moratoire. (Photo d’archives). PHOTO : PÊCHES ET OCÉANS CANADA / CLAUDE NOZÈRES

    PAR Martin Toulgoat